Des larmes et des larmes

Salut les veinards!

Entre 2015 et 2020, j’ai traversé une très grave dépression et j’en ai versé des larmes. Des larmes de tristesse, des larmes de désespoir, des larmes de rage… Des torrents de larmes. Chaque larme était comme un coup de poignard dans mon coeur! Souvent, je pleurais seule quand personne ne me voyait mais il m’est arrivé de craquer en public quand ma douleur ne pouvait plus être contenue malgré mes efforts! Ça m’est arrivé de pleurer devant mes parents et mes grands-parents mais ce qu’ils ont vus n’était qu’une infime partie du problème! J’ai aussi craqué devant ma fille et ces images me hantent encore : je me revois en plein désespoir et devant moi, j’avais un bébé de moins de deux ans qui ressentait ma détresse (les enfants ressentent ce qui se passe avec leurs parents même s’ils ne peuvent pas le montrer) mais qui me regardait comme si elle me disait « je sais que tu vas mal mais je ne suis qu’un bébé et je ne peux pas t’aider ». Je n’oublierai jamais cette scène et j’espère qu’elle ne se reproduira jamais.

Pendant cette période, j’ai versé tellement de larmes que j’avais l’impression d’avoir épuisé mon stock. Comme un robot, qui ne pleure jamais! Parfois, je me demandais si ça durerait toujours! Mais pour les larmes comme pour le reste, ça revient! Un beau jour, j’ai recommencé à pleurer! Mais pas des larmes de désespoir comme avant, plutôt des larmes pour évacuer le passé! Après une période où mes yeux étaient secs, aujourd’hui, je suis plus à fleur de peau et je peux me retrouver submergée d’émotions que ça soit positif ou négatif voire même pour rien! C’est une façon d’évacuer mon trop-plein d’émotions et ça fait partie de ma reconstruction!

J’ai touché le fond mais j’ai fini par me relever. J’ai beaucoup pleuré mais j’en suis sortie plus forte. Je pensais ne plus avoir de larmes mais j’ai découvert que je pouvais aussi pleurer de joie. J’ai pensé que ça ne servait à rien de pleurer mais ça m’a servi à avancer…

A demain!